Hypnose Psycho Trauma Réassociative (PTR)
Qu'est-ce que l'hypnose PTR ?
L'hypnose PTR (Psycho Trauma Reassociative), mise au point par Gérald Brassine et qu'il enseigne en Belgique au sein de l'IMHEB, est une hypnose conversationnelle, c’est-à-dire que c'est le patient qui fait sa propre hypnose, sur mesure, qui trouve ses propres ressources en fonction de ses croyances, de ses expériences, de ses valeurs, de son imaginaire, de sa sensibilité. Je suis là bien sûr pour le guider et le soutenir, voire le contenir, je fais des propositions, j'aiguille, mais c'est toujours le patient qui va choisir sa solution, les images et les symboles qui vont être efficientes, pour lui, dans toute son unicité et sa subjectivité. L'inconscient du patient sait très exactement, contrairement à son mental, ce dont il a besoin et l'hypnose permet d'y accéder.
Qu'est-ce que l'hypnose ?
L'hypnose est un état tout à fait naturel (on est en hypnose lorsque l'on conduit de façon automatique, en pensant à autre chose par exemple), un état où l'on est plus en contact avec le corps qu'avec le mental, où l'on a un accès particulier à ses émotions, ses sensations car il s'agit d'un état modifié de conscience. Etant donné que c'est à ce niveau, les sensations et les émotions, où est inscrit le trauma, c'est donc ici où l'on va avoir accès à ses diverses composantes sensorielles et émotionnelles.
En hypnose PTR, on va donc proposer au patient de se mettre en relation avec sa sensorialité pour revisiter le trauma et à partir de là changer, non pas le traumatisme évidemment, mais l'enregistrement qui en a été fait au niveau sensoriel. A partir de là, les émotions changent, puis les croyances limitantes. Il s'agit donc d'une reprogrammation.
Revisiter le traumatisme, n'est-ce pas douloureux ?
Si, et c'est bien pour cela que l'on fait à peine parler le patient de la scène traumatique, mais qu'on le revisite en hypnose, en protégeant le patient. Car ce qui fait la spécificité de l'hypnose PTR c'est précisément qu'elle utilise les protections dissociatives caractéristiques de l'état traumatique pour protéger le patient au cours de ce processus de reprogrammation. Ces protections ont été mises en place de manière inconsciente et automatique par le patient pour se protéger au moment du ou des traumas ; lorsque ce que l'on vit est trop violent et que l'on ne peut ni fuir ni combattre, que l'on se retrouve totalement impuissant, on se dissocie pour s'extraire de la réalité invivable à ce moment-là.
Les protections dissociatives les plus courantes sont la dissociation (on se voit d'au-dessus, comme collé au plafond), la dépersonnalisation (l'impression que cela arrive à quelqu'un d'autre), la déréalisation (l'impression que ce qui se passe n'est pas réel), l'anesthésie émotionnelle (on ne ressent plus rien).
En PTR, on va donc reconnaître ces 'protections dissociatives' comme des compétences du patient. On va les utiliser pour revisiter et changer l'enregistrement des traumas en étant "protégé", de manière à éviter les reviviscences traumatisantes.
Puis ces protections dissociatives, gênantes dans la vie de tous les jours, vont disparaître tout naturellement lorsque le trauma sera enfin "digéré". Non pas vécu comme un événement toujours actuel et présent (ce qui cause des flashsbacks, des cauchemars, des reviviscences, des évitements phobiques) mais comme un événement appartenant au passé.
